
Lors de la séance du 24 novembre passé, l’une des plus importantes de l’année en raison de l’examen et de l’approbation du budget, le groupe socialiste a affirmé les priorités qu’il souhaite voir avancer à Versoix, tant sur les points budgétaires que sur les propositions touchant à la sécurité, à l’égalité et à la participation citoyenne. Concernant le budget, plusieurs éléments ont été discutés en détail. Ces débats ont été l’occasion d’affirmer nos priorités politiques.
Les socialistes de Versoix rappellent que le budget doit d’abord être l’outil qui garantit des prestations publiques de qualités, accessibles à l’ensemble de la population. Notre chef de groupe Xavier Henauer a souligné l’importance de soutenir les associations communales. Il va donc de soi que le Parti Socialiste de Versoix a soutenu les investissement prévus dans la petite enfance, les infrastructures scolaires et sportives, ainsi que dans la cohésion sociales.Ces domaines ne sont pas des « dépenses accessoires »: ils constituent le socle de la qualité de vie des versoisiennes et versoisiens.
Nous serons attentifs quand à un pilotage clair des projets, d’une planification suivie dans le temps et d’une transparence accrue sur la réalisation des investissements. Pour notre groupe, un budget équilibré n’a de sens que s’il sert réellement les habitantes et habitants, en particulier les familles, les jeunes et les aîné·es, qui dépendent au quotidien des services communaux.. Versoix a pu bénéficier, pour cet exercice, d’un apport exceptionnellement élevé issu de la péréquation intercommunale. Pourtant, des revenus d’une telle ampleur ne surviendront probablement pas lors des prochains exercices, ce qui imposera des choix politiques clairs et affirmés de la part du nouveau Conseil administratif. Les socialistes seront alors au rendez-vous pour empêcher toute politique d’austérité contre la classe moyenne et les plus précaires. Xavier Henauer a également rappelé la nécessité de mettre en œuvre la réforme tant attendue sur l’échelle des traitements du personnel communal. L’entrée en vigueur de cette réforme, préparée et présentée lors de la précédente législature par Ornella Enhas, est primordiale pour favoriser les conditions de travail des fonctionnaires communaux.
Le dossier des anciens locaux Fust a été un autre point débattu. Certes, le PS regrette l’absence de vision concrète du Conseil administratif sur la future affectation de ce bâtiment, mais est conscient que certains projets, pour se concrétiser, ont besoin d’un lieu. Les socialistes se sont engagés, dans leur programme politique, à développer des espaces dédiés à la jeunesse ou à l’épanouissement culturel et associatif. En ce sens, cette location représente une double opportunité. D’un côté, notre Commune disposera enfin d’un espace central, accessible et polyvalent, qui pourrait accueillir des activités sociales, culturelles ou associatives. De l’autre, ce projet pourra être piloté par le Conseil municipal et les commissions compétentes, laissant ainsi une marge de manœuvre au délibératif tout au long du processus. La droite, s’est opposée à cette mesure, jugeant la dépense trop élevée et préférant céder ce local à une entreprise privée. Heureusement, les voix socialistes ont permis à ce projet d’être intégré au budget.
La motion M23 sur l’éclairage public a également suscité un débat important. Certaines zones posent effectivement des problèmes d’insécurité, notamment autour de la gare, des arrêts TPG et sur certains tronçons piétons comme la Route des Fayards. Le Parti socialiste tient d’ailleurs à adresser tout son soutien aux habitants de ce secteur, qui rejoignent chaque soir leur domicile dans le noir absolu. Cette situation nécessite une réponse rapide de la mairie et du canton.
D’un autre côté, l’exigence du groupe UDC/MCG de rallumer de manière généralisée l’éclairage nocturne ne nous semble pas être une réponse proportionnée. Notre conseiller municipal Nils Forestier l’a rappelé en séance : « La sécurité doit être garantie là où les besoins sont réels, pas au moyen de solutions globales qui négligent l’environnement et les compétences cantonales. » Le PS a défendu une approche mesurée, fondée sur une cartographie précise et une coordination avec l’État et les SIG, afin de cibler les zones réellement sensibles sans renoncer aux objectifs environnementaux.
Un autre point important de la discussion a été l’examen de la motion M24, consacrée au harcèlement de rue et portée par le PS. À la veille du 25 novembre, cette discussion a pris tout son sens. En nous appuyant sur les données du Bureau de promotion de l’égalité et de prévention des violences (BPEV), le service cantonal chargé de documenter et prévenir les violences sexistes et de genre, nous avons rappelé que 75 % des jeunes femmes déclarent avoir subi des violences ou des intimidations dans l’espace public. La motion demande un rapport communal, l’étude de l’intégration de l’application « Genève en Poche » comme outil de signalement, ainsi qu’un travail de sensibilisation. Pour le PS, agir contre le harcèlement de rue est une condition essentielle pour garantir un espace public accessible à toutes et tous.
Le PS Versoix regrette le renvoi en commission de cette motion. Cette non-entrée en matière a été proposé par le Conseil administratif et votée par les groupes de droite (UDC/MCG, PLR, LCVL et Versoix Autrement). Les invites de cette motion offraient pourtant une certaine marge de manœuvre à l’exécutif, dans l’optique de la mise en œuvre technique de l’application « Genève en Poche ». Notre proposition demandait aussi au Conseil administratif de présenter un rapport détaillé sur le harcèlement de rue à Versoix. Maigre consolation, le Conseil administratif a indiqué vouloir lancer une telle étude, quel que soit le sort réservé à la motion.
Enfin, la question sur la participation démocratique, présentée par notre conseiller municipal Nils Forestier, a permis de mettre en lumière une préoccupation majeure : la baisse continue de la participation aux élections. Notre élu a souligné que la commune peut jouer un rôle actif pour redonner du sens à la citoyenneté, notamment auprès des jeunes, en ouvrant ses institutions, en favorisant les rencontres et en s’inscrivant dans la dynamique de la Semaine de la démocratie. Comme il l’a exprimé en séance : « Si nous voulons que les citoyennes et citoyens participent, il faut que la Commune ouvre ses portes, explique son rôle et montre pourquoi chaque voix compte. » Notre priorité est une démocratie vivante, où chacun·e peut s’exprimer et être entendu. C’est ce que nous continuerons à défendre.