
Après le silence assourdissant du canton de Vaud suite à la décision unanime des élus versoisiens, en 2023, de refuser l’implantation d’une décharge aux Tattes-de-Bogis, le gouvernement vaudois en remet une couche !
Son objectif: intégrer ce projet dans une procédure d’adaptation du Plan directeur cantonal vaudois (PDCn) conformément à la loi fédérale sur l’aménagement du territoire (LAT).
Sa méthode (astucieuse juridiquement) : lancer cette procédure avant l’été, de sorte à ce que les délais de consultation publique se déroulent ….. durant les vacances estivales. Habile sur la forme, mais inacceptable sur la fond, car il s’agit d’une période durant laquelle les activités politiques, associatives et citoyennes tournent au ralenti.
Pourtant, l’article 4 de la LAT est clair : les autorités planificatrices ont l’obligation d’informer et d’associer la population aux processus de planification.
En choisissant sciemment une période où l’expression citoyenne est affaiblie, le autorités vaudoises trahissent l’esprit même de la loi.
Au-delà de cette manœuvre, le projet présente des risques écologiques majeurs. Une telle décharge mettrait en péril la rivière de la Versoix et ses écosystèmes, déjà fragiles mais essentiels au maintien de la biodiversité. Les déchets prévus, notamment amiantés et goudronnés, génèrent des substances hautement toxiques. Nul besoin d’être ingénieur en environnement pour imaginer les conséquences sur la qualité de l’eau, la santé des sols et les nappes phréatiques.
Au-delà de cet enjeu, cette situation illustre un problème plus systémique : l’attitude des autorités vaudoises.
La conservation de la diversité biologique est une préoccupation commune à l’humanité (préambule de la Convention sur la diversité biologique du 5 juin 1992). Des questions de cette nature nécessitent de l’écoute avec les élus locaux, du dialogue avec les riverains et une coopération intercantonale. Or l’attitude inverse prédomine aujourd’hui.
Agir de la sorte relève, au mieux, de la mauvaise foi, au pire, d’une forme de malhonnêteté politique.
Pour l’heure, le Parti socialiste Rive-Droite-Lac appelle toutes les citoyennes et tous les citoyens à participer massivement à la consultation publique. Plus nous serons nombreux à nous exprimer, plus il sera difficile aux autorités de persister dans cette voie.
Ensemble, faisons entendre notre voix : non à la décharge des Tattes-de-Bogis !
Votre avis compte, peu importe que vous soyez habitant·e de Versoix, frontalier·ère, jeune de moins de 18 ans, Suisse ou étranger·ère. Vous pouvez formuler vos observations avant le vendredi 19 septembre 2025 en indiquant comme objet :
Réponse à la consultation publique PDCn 4 quinquies – projet de décharge de type A et B des Tattes-de-Bogis (F42).
Vous pouvez contacter les autorités planificatrices à l’adresse électronique info.dgtl@vd.ch ou par courrier à la Direction générale du territoire et du logement (DGTL), Avenue de l’Université 5, 1014 Lausanne. Vous pouvez demander une confirmation de réception par voie électronique.
Pour vous inspirer et trouver des formats de réponses, rendez-vous sur https://ecolaversoix.odoo.com/statut-du-projet.
Chaque contribution compte : faisons barrage à cette décharge ensemble !